Parenté abbé Bégel
Jean Joseph BéGEL, né le 05.04.1817 à Uriménil, décédé le 23.01.1884 à New Bedford, Massachusetts, Etats-Unis d'Amérique. Etudiant aux séminaires de Senaide, Châtel et Saint Dié pour être ordonné prêtre en 1841. Vicaire à St Maurice d'Epinal pendant 5 ans où il s'occupe plus spécialement de la vie de la prison et du collège des soeurs. Vicaire de Charmes en 1846. Il demande à l'évêque de Nancy la paroisse la plus démunie et obtient Laître-sous-Amance dont dépend Dommartin-sous-Amance dans le département de la Meurthe. En 1854, il fonde la Congrégation des Soeurs de la Sainte Humilité de Marie alors qu'il est curé de Laître-sous-Amance. Il ouvre à Dommartin le 01.10.1854 une école dont l'enseignement est assuré par trois femmes. Celles-ci, demandant une règle de vie, se voient recommander par l'abbé BéGEL le manuel de la congrégation de la Sainte-Vierge. Une règle particulière ayant été rédigée par l'abbé BéGEL et les soeurs, l'évêque l'approuve le 29.08.1858 en recommandant comme nom "filles ou soeurs de la Sainte Humilité de Marie". La communauté s'établit à Laître, Agincourt, Blanzey, Epinal, Uriménil, Mazelay, Charmes. L'abbé BéGEL est reçu membre correspondant de la Société d'émulation du département des Vosges le 19.06.1862 en tant que supérieur du couvent de Dommartin-sous-Amance et devient aussi membre de la Société d'Archéologie de Lorraine. En 1863, l'abbé BéGEL déclare "Si le vent de la persécution nous déracine en France, nous nous transplanterons en Amérique". En 1864, il refuse les obligations que lui impose le gouvernement pour montrer sa désapprobation de la guerre contre l'Empire d'Autriche. Menacé de déportation vers la Nouvelle-Calédonie de la part du Gouvernement français, il s'exile vers les U.S.A. en compagnie de 11 soeurs (dont sa nièce) et de quelques orphelines. Il installe la maison mère de sa congrégation à Cleveland en Pennsylvanie. En 1900, celle-ci compte environ 150 membres. En 1989, elle compte 600 membres qui s'occupent de 32 écoles élémentaires, 6 écoles secondaires, 2 écoles d'infirmières, 3 hôpitaux, 1 foyer pour enfants handicapés, une mission étrangère au Chili et 50 centres de catéchisme. En plus de sa tâche auprès des religieuses il fut chargé par les évêques de Cleveland et de Pittsbourg de desservir les catholiques des villages environnant le couvent qui est sur la limite des deux diocèses. Il est donc considéré comme le fondateur des paroisses actuelles de Lowellville, Struthers et New-Bedford dont il a bâti les premières églises.
Jean
Joseph BéGEL est considéré comme le fondateur des paroisses de Lowellville,
Struthers et New-Bedford.
J'ai relevé à la
bibliothèque de Nancy deux ouvrages d'un certain abbé Bégel. Le premier est
reconnu comme l'oeuvre de Jean Joseph BéGEL. Le second, comme nous le verrons
est aussi probablement du même auteur.
Le
premier ouvrage est en deux volumes et s'intitule : Vie de
la Sainte Vierge, d'après la tradition, par l'abbé Bégel, Paris, Sagnier et
Bray, libraires, 66 rue des Saints-Pères, Nancy, Vagner, imp. lib. édit., 3 rue
du manège, 1852, 2 volumes in-8°(cote bibliothèque de Nancy 4.988). Il fut
offert en 1854 à l'académie de Stanislas. Dans les mémoires de l'académie de
Stanislas de 1854 nous pouvons lire : "envois divers : ...Vie de la Sainte
Vierge, par M. l'abbé Bégel...". Le premier volume de l'ouvrage de l'abbé
Bégel est précédé d'un rapport dont le contenu suit.
"Rapport
de M. le chanoine Ferry, président de la commission pour l'examen des livres, à
Monseigneur l'évêque de Nancy.
Monseigneur,
Votre
Grandeur m'a chargé d'examiner avec soin la Vie de la Sainte Vierge, d'après la
tradition, par M. l'abbé B., et de lui faire un rapport sur ce livre, au point
de vue de l'orthodoxie et de l'utilité. Je l'ai lu avec attention, et je n'y ai
rien trouvé qui soit en opposition avec la doctrine et l'enseignement de
l'Eglise ; la morale en est sainte, exacte et pure. Quant à la partie
historique, c'est à dire quant aux faits généraux et particuliers qui
concernent la sainte Vierge, -autres que ceux qui sont narrés et connus par
l'Evangile, ou admis par l'autorité infaillible de l'Eglise,- ils sont loin
d'avoir toute l'authenticité désirable ; cependant ils reposent toujours sur une
tradition respectable, ou sur le témoignage d'écrivains recommandables. On
voit, en lisant ce livre, que l'auteur a fait avec zèle infatigable de
nombreuses et intéressantes recherches sur son sujet, qu'il a prêté
attentivement l'oreille à toutes les voix du ciel et de la terre, qui ont
répété le doux, le beau, le saint nom de Marie ; qu'il a scrupuleusement
interrogé tous les siècles, tous les lieux, tous les âges, les monuments, les
institutions, les liturgies et la plupart des écrits anciens et modernes qui
ont parlé de l'admirable et divine Mère ; en un mot, qu'il a exploré avec soin
le vaste champ de la tradition, pour en extraire ce qu'il a jugé discrètement
le mieux établi, le plus sagement constaté, pour composer la Vie de la Sainte Vierge. Il m'a paru
avoir gardé un juste milieu entre une crédulité aveugle et une critique outrée
: de là je garde les faits traditionnels qu'il cite comme réunissant assez de
probabilité historique pour être raisonnablement l'objet d'une pieuse croyance,
m'appuyant, pour légitimer cette conclusion, sur l'autorité de Benoît XIV, qui
s'exprime ainsi sur un objet semblable : "L'approbation de révélations de
ce genre n'emporte autre chose, sinon qu'après un mûr examen il est permis de
les publier pour l'utilité des fidèles... quoiqu'elles ne méritent pas la même
croyance que les vérités de la Religion, on peut cependant les croire d'une foi
humaine, conformément aux règles de la prudence, selon lesquelles elles sont
probables, et appuyées sur des motifs suffisants, pour qu'on les croie
pieusement..."
D'ailleurs,
les excellentes et heureuses citations des saints Pères, des auteurs
ecclésiastiques et de nos plus grands écrivains et orateurs, dont l'auteur a
enrichi sa narration, les bonnes réflexions, les considérations élevées, les
grands et vifs sentiments de foi et de piété que la composition de son livre
lui a inspirés, sont très-propres à ranimer et à nourrir la dévotion filiale
des âmes chrétiennes envers la Vierge par excellence, et donnent un prix réel à
cet ouvrage. Les personnes religieuses qui aiment à s'instruire et à s'édifier,
le liront avec intérêt et avec fruit. La publication de ce livre me paraît donc
utile et propre à étendre le beau et salutaire culte de Marie, et j'estime,
Monseigneur, que Votre Grandeur peut le recommander et l'approuver dans le sens
du Pape Benoît XIV.
Veillez
agréer, Monseigneur, etc.
+
Alexis, Evêque de Nancy et de Toul."
Cet ouvrage débute par cette phrase : "Se
vend au profit d'une antique église de campagne".
Le
second ouvrage qui se trouve à la bibliothèque de Nancy s'intitule : Histoire de Saint Arnoul évêque et premier
ministre d'Austrasie sous Clotaire-le-Grand et Dagobert-le-Grand, Vie de Saint
Clodulphe fils du précédent et évêque de Metz, Vie de sa translation et de ses
miracles, traduit d'un manuscrit inédit, par M. l'abbé Bégel, missionnaire
en Amérique, Bar-le-Duc, Typographie des Célestins, ancienne maison L. Guérin,
éditeur, 1874 (cote bibliothèque de Nancy 415). Or Jean Houpert nous indique
que Jean Joseph BéGEL est l'auteur d'une collection de biographies des saints
de Lorraine, en sept volumes, qui n'a pas été imprimée (il se trompe
probablement pour ce volume).
Le cousin du père Jean Joseph BéGEL, Eugène ANTOINE, né à Uriménil le 01.05.1826, entre au séminaire de St-Dié qu'il quitte pour le noviciat de Nancy. Ordonné le 30.09.1850, il arrive à Montréal quelques mois plus tard, est d'abord vicaire à Saint-Pierre, la paroisse confiée aux oblats, puis curé à Caughnawaga, village indien. En 1861 il est nommé maître des novices, ensuite supérieur du couvent des oblats de Marie-Immaculée à Montréal, enfin provincial du Canada de 1873 à 1887. Durant toutes ces années il est aussi un infatigable prédicateur de retraites et deux fois son nom est proposé pour l'épiscopat. Elu assistant général de la congrégation en 1887, il quitte le Canada après 36 ans de ministère aussi fécond que varié, pour occuper ce haut poste à Paris où il meurt le 11.01.1900.
Quartiers d'Eugène Antoine :
1. Joseph Eugène ANTOINE ; 2. Joseph ANTOINE, manouvrier à Uriménil, allié à
Uriménil le 23.05.1820 à Marie Anne MOREL ; 3.Marie Anne MOREL ; 4. Nicolas
ANTOINE, cultivateur ; 5. Marie RICHARD ; 6. Jean Nicolas MOREL, cultivateur ;
7. Marie Agathe BABEL.
Le
petit-neveu du père Jean Joseph BéGEL, Nicolas FRANCHE, né le 02.06.1851 à
Dounoux, décédé le 27.10.1937 aux USA, est au Grand séminaire de St-Dié en 1874
et entretient le désir d'être missionnaire en Chine. L'abbé Bégel venu en
visite au pays natal le convainc que l'Ohio est aussi un champ missionnaire à
défricher. Il débarque à Boston le 4 juillet. Il termine ses études au
séminaire de Cleveland, est ordonné le 04.07.1875. Pendant deux ans il est
chargé des missions de la région dite des "Marais noirs" dans l'est
du diocèse, puis transféré à l'autre extrémité vers l'ouest où pendant quatre
ans il desserte les petites communautés catholiques dispersées de Wauseon à Bryan
sur une quarantaine de kilomètres. Le 04.07.1881 il est nommé chapelain à
Villa-Maria, maison-mère des soeurs de la Sainte-Humilité de Marie. Son
grand-oncle est toujours premier chapelain mais son état de santé exige cette
aide. A cette aumônerie est jointe la charge pastorale des villages
environnants qu'assumait déjà l'abbé BéGEL. Il en sera déchargé au fur et à
mesure qu'ils deviendront paroisses régulières, le dernier en 1903. Durant 56
ans il remplit cette charge de chapelain d'un vaste couvent qui comprend le
noviciat où se forment les jeunes recrues, l'infirmerie où achèvent leurs jours
les vieilles religieuses usées par toutes les tâches accomplies,
l'administration générale de la congrégation, un pensionnat de filles où se
retrouvent en été toutes les soeurs pour les retraites annuelles. Autant que le
directeur spirituel il est le conseiller de la supérieure générale de son
conseil, le lien entre la congrégation et l'évêque et toutes sortes d'autres
instances extérieures. Charges multiples qui exigent les qualités les plus
diverses et beaucoup de doigté. La paroisse Saint-Louis de Toledo lui fut
offerte ; il la refusa estimant sans doute que l'aumônerie de Villa-Maria avait
au moins autant d'importance. Suite à un voyage en France en 1907, il revient
avec Marie DUMONT, soeur du Sacré-Coeur, qui enseignera aux USA jusqu'à sa
mort. Il est élevé au rang de prélat de Sa Sainteté en 1925 et décède doyen du
clergé diocésain de Cleveland, ayant été malade trois jours seulement. Il
repose aux côtés de son grand-oncle dans le cimetière de la congrégation des
Soeurs de l'Humilité de Marie.
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I Marie-Anne HAILLANT, ° 1772, + 1841, épouse Jean Joseph BEGEL I Abbé Bégel, ° 1817, + 1884, ![]() |
I François HAILLANT, ° 1782, + 1849, épouse Marguerite PIERRE I Nicolas François HAILLANT, ° 1815, + 1880, épouse Marie Catherine CHARTON I Félicité HAILLANT, ° 1851, + 1920, épouse Théophile SAUNIER I Henri SAUNIER, mon arrière-grand-père |
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