Nous
allons retracer ici l'implication de parents plus ou moins proches qui
participèrent activement à l'histoire de l'indépendance américaine. Le
premier au niveau diplomatique, les suivants au niveau militaire. Il
est à noter que toutes ces familles étaient nobles, la guerre
d'Amérique étant principalement une préoccupation de la noblesse
française.
Conrad
Alexandre GERARD
Conrad Alexandre GERARD
est presque
méconnu. Un livre publié en 1978 a retracé l'histoire de sa
famille, l'Express du
26 mai 1994 lui a consacré sa couverture et un article, un livre de
1988 a étudié son travail diplomatique. Ce diplomate d'origines
alsacienne et lorraine a joué un rôle primordial dans
l'histoire de l'indépendance américaine. En effet, sa connaissance de
la langue anglaise et sa place auprès du Comte de Vergennes, ministre
français des affaires étrangères, en firent un des acteurs principaux
de la signature du traité de coopération franco-américain qu'il signa
lui-même en 1778 au nom du roi de France. Il s'embarqua
ensuite
pour l'Amérique et resta auprès du Congrès américain, rendant compte de
la situation au ministre français et préparant ainsi l'intervention
française dans la guerre d'indépendance américaine.
Portrait de Conrad
Alexandre GERARD à l'Independence Hall, à Philadelphie
TRAITE
D'ALLIANCE EVENTUELLE & DEFENSIVE
Le Roi Très-Chrétien
& les États-Unis de l'Amérique septentrionale, savoir New
Hampshire, la Baye de Massachusset, Rhode Island, Connecticut, New
York, New Jersey, Pensylvanie, Delaware, Maryland, Virginie, Caroline
septentrionale, Caroline méridionale & Géorgie ; ayant conclu
ce jourd'huy un Traité d'Amitié, de bonne intelligence & de
commerce, pour l'avantage réciproque de leurs Sujets &
Citoyens, ils ont cru devoir prendre en considération les moyens de
resserrer leurs liaisons & de les rendre utiles à la sûreté
& à la tranquilité des deux Parties, notament dans le cas où la
Grande-Bretagne, en haine de ces mêmes liaisons & de la bonne
correspondance qui forment l'objet du dit Traité, se porteroit à rompre
la paix avec la France, soit en l'attaquant hostilement, soit en
troublant son commerce & sa navigation, d'une maniere contraire
au droit des gens & à la paix subsistante entre les deux
Couronnes ; Et Sa Majesté & les dits Etats-unis ayant résolu
éventuellement d'unir, dans le cas prévu, leurs conseils &
leurs efforts contre les entreprises de leur ennemi commun, les
Plenipotentiaires respectifs, chargés de concerter les clauses
& conditions propres à remplir leurs intentions, ont, après la
plus mure délibération, conclu & arresté les points &
articles qui s'ensuivent.
ARTICLE
PREMIER
Si la guerre éclate entre
la France & la Grande Bretagne, pendant la durée de la guerre
actuelle entre les Etats-unis & l'Angleterre, Sa Majesté
& les dits États-unis feront cause commune &
s'entraideront mutuellement de leurs bons offices, de leurs conseils
& de leurs forces, selon l'exigence des conjonctures, ainsy
qu'il convient à de bons & fideles alliés.
ARTICLE SECOND
Le but essentiel &
direct de la présente alliance deffensive est de maintenir
efficacement la liberté, la souveraineté & l'indépendance
absolue & illimitée des dits États-unis, tant en matière
politique que de commerce.
Les deux Parties
contractantes feront chacune de leur côté, & de la maniére
qu'elles jugeront plus convenable, tous les efforts, qui seront en leur
pouvoir, contre leur ennemi commun, afin d'atteindre au but qu'elles se
proposen
Les Parties contractantes
sont convenues que dans le cas où l'une d'entre Elles formeroit
quelqu'entreprise particuliére, pour laquelle elle désirerait le
concours de l'autre, celle ci se prêteroit de bonne foi à un concert
sur cet objet, autant que les circonstances & sa propre
situation pourront le lui permettre ; & dans ce cas, on reglera
par une Convention particulière la portée des secours à fournir,
& le tems & la maniére de la faire agir, ainsy que les
avantages destinés à en former la compensation.
Si les États-unis jugent à
propos de tenter la reduction des Isles Bermudes & des parties
septentrionales de l'Amérique qui sont encore au pouvoir de la Grande
Bretagne, les dites Isles & Contrées, en cas de succès,
entreront dans la confédération ou seront dépendantes des dits
Etats-unis.
ARTICLE SIX
Le Roi Très Chrétien
renonce à posseder jamais les Bermudes ni aucune des parties du
Continent de l'Amérique Septentrionale qui, avant le Traité de Paris de
mil sept cent soixante trois, ou en vertu de ce Traité, ont été
reconnues appartenir à la Couronne de la Grande Bretagne ou aux
Etats-unis, qu'on appelloit ci devant Colonies Britanniques, ou qui
sont maintenant ou ont été récemment sous la jurisdiction &
sous le pouvoir de la Couronne de la Grande Bretagne.
ARTICLE
SEPT
Si Sa Majesté Très
Chrétienne juge à propos d'attaquer aucune des Isles situées dans le
Golphe de Mexique ou près du dit Golphe, qui sont actuellement au
pouvoir de la Grande Bretagne, toutes les dites Isles, en cas de
succès, appartiendront à la Couronne de France.
Aucune des deux Parties ne
pourra conclure ni treve ni paix avec la Grande Bretagne, sans le
consentement préalable & formel de l'autre Partie, &
Elles s'engagent mutuellement à ne mettre bas les armes, que lorsque
l'indépendance des dits Etatsunis aura été assurée formellement ou
tacitement par le Traité ou les Traités qui termineront la guerre.
Les Parties contractantes
déclarent, qu'étant résolues de remplir chacune de son côté les clauses
& conditions du présent Traité d'alliance selon son pouvoir
& les circonstances, Elles n'auront aucune répétition ni aucun
dédommagement à se demander réciproquement, quelque puisse être
l'évènement de la guerre.
Le Roi Très Chrétien
& les États-unis sont convenus d'inviter de concert ou
d'admettre les Puissances qui auront des griefs contre l'Angleterre, à
faire cause commune avec Eux, & à accéder à la présente
alliance, sous les conditions qui seront librement agréées &
convenues entre toutes les Parties.
Les deux Parties se
garantissent mutuellement dès à présent & pour toujours envers
& contre tous, Savoir, les États-Unis à Sa Majesté Très
Chrétienne les possessions actuelles de la Couronne de France en
Amérique, ainsy que celles qu'Elle pourra acquérir par le futur Traité
de paix ; Et Sa Majesté Très Chrétienne, garantit de son côté aux
Etats-unis leur liberté, leur souveraineté & leur indépendance
absolue & illimitée, tant en matière de politique que de
commerce, ainsy que leurs possessions & les accroissements ou
conquêtes que leur confédération pourra se procurer pendant la guerre,
d'aucun des Domaines maintenant ou ci devant possédés par la Grande
Bretagne dans l'Amérique septentrionale, conformément aux articles cinq
& six ci dessus, & tout ainsy que leurs possessions
seront fixées & assurées aux dits Etats, au moment de la
cessation de leur guerre actuelle contre l'Angleterre
Afin de fixer plus
précisément le sens & l'application de l'article précédent, les
Parties contractantes déclarent qu'en cas de rupture entre la France
& l'Angleterre, la garantie réciproque énoncée dans le sus dit
article, aura toute sa force & valeur du moment où la guerre
éclatera, & si la rupture n'avoit pas lieu, les obligations
mutuelles de la ditte garantie, ne commenceraient que du moment sus dit
où la cessation de la guerre actuelle entre les États-unis &
l'Angleterre aura fixé leurs possessions.
Le présent Traité sera ratifié de part & d'autre
& les ratiffications seront échangées dans l'espace de six mois
ou plustôt, si faire se peut.
EN FOI de quoi les
Plénipotentiaires respectifs savoir de la part du Roi Très Chrétien le
Sr. Conrad, Alexandre Gerard, Sindic royal de la ville de Strasbourg
& Secrétaire du Conseil d'État de Sa Majesté, & de la
part des Etats-unis les Srs. Benjamin Franklin, Député au Congrès
général de la part de l'État de Pensylvanie & President de la
Convention du même Etat, Silas Deane, Cy devant Député de l'État de
Connecticut, & Arthur Lee, Conseiller ès loix, ont signé les
articles ci dessus, tant en langue françoise qu'en 1 langue angloise,
déclarant néanmoins que le present Traité, a été originairement redigé
& arrêté en langue françoise, & ils les ont munis du
cachet de leurs armes.
Fait à Paris, le sixieme jour du mois de fevrier mil sept
cent soixante dix-huit.
Sceau. C.
A. GERARD.
Sceau. B.
FRANKLIN.
Sceau. Silas
DEANE.
Sceau. Arthur
LEE.


Page des signatures du traité
d'alliance du 06.02.1778
Famille
DUHOUX DE VIOMENIL
Nous n'allons pas reprendre ici
l'histoire de la famille DUHOUX, célèbre dans la région de Darney pour
s'être alliée aux fameuses familles de verriers. Un de leurs membres
était François
Hyacinthe, baron DU HOUX et DE VIOMENIL,
né à Rambervillers le 17.09.1691, décédé le 20.08.1755, seigneur de
Belrupt,
Bonvillet, Ruppes et Fauconcourt (03.01.1727), 1er capitaine et
commandant de
bataillon au régiment du Limousin au service de la France, rendit
hommage pour
ses terres le 23.01.1725, épouse le 14.05.1725 Marie Anne Antoinette
GILLET
(fille de Charles GILLET, seigneur de La Vallée et de Marie Anne
GENESSON ; La
Chesnaye des Bois la croit être Marie Antoinette DE LA VALLEE).
Il
eut deux fils impliqués dans les guerres de l'indépendance américaine :
Portrait du maréchal du
Houx de Vioménil
D'abord
le
célèbre Charles Joseph Hyacinthe, Comte DU HOUX et DE VIOMENIL, né à
Ruppes le 22.08.1734, décédé à Paris le 05.03.1827, comte puis marquis
de Vioménil, lieutenant au régiment de Limousin le 05.06.1747, colonel
en 1761, maréchal de camp en 1780, commande l'une des brigades
d'infanterie et inspecte le régiment d'artillerie à la guerre
d'indépendance américaine, gouverneur de la Martinique en 1789,
gouverneur en titre successivement des 11è, 12è et 13è divisions
militaires. Maréchal de France (03.07.1816), Grand Croix de St Louis
(1793), Chevalier des Ordres du Roi (1820), Officier de la Légion
d'Honneur (19.08.1823), admis aux Honneurs de la Cour (1785), marquis,
Pair de France (1817), épouse à Paris le 28.04.1772 Anne Marguerite
OLIVIER DE VAUGIEN, née à Paris le 04.08.1753, décédée à Athis-Mons le
15.04.1815, fille de Jacques David, écuyer, seigneur de Vaugien,
receveur général des finances à Lyon et d'Anne Marguerite LAMOUROUX.

Armes accordées à Charles
Joseph Hyacinthe DU HOUX DE VIOMENIL
"D'azur à trois bandes
d'argent, accompagnées de quatre billettes couchées, d'or, posées en
barre, entre les bandes. - Couronne de marquis sur l'écusson et sur le
manteau de pair. L'écu placé lui-même sur deux bâtons de maréchal de
France en sautoir, brochant sur la grand-croix de Saint-Louis. Devise :
Toujours fidèle à l'honneur"
(armorial des familles de Lorraine du 19° siècle, Georgel, éditions
Montpensier, Paris)
Ensuite Antoine
Charles, baron DU HOUX et DE VIOMENIL, né à
Fauconcourt le 30.11.1728, décédé à Paris le 09.11.1792, baron de
Vioménil,
seigneur de Belrupt, Ruppes, Imling, commande en second sous
Rochambeau, puis en chef après le départ de ce dernier pour la France
en 1782, le
corps
expéditionnaire à la guerre de l'Indépendance Américaine, Grand-Croix
de St
Louis (1781), gouverneur de La Rochelle (1781), Lieutenant-Général des
armées
du Roi (1783). Admis aux Honneurs de la Cour (1784), chef de la IIème
division
de Lorraine (1788), résida à Imling et Nancy, épouse à Paris le
20.08.1755
Gabrielle BOURDON (née en 1737, décédée en 1804, fille de Gabriel
BOURDON, bourgeois de
Paris). Il
"s'est distingué au premier combat dans la Chesapeake, a
emporté l'épée à la main à la tête de 400 grenadiers la redoute d'York
en Virginie en 1781" et reçut une lettre de félicitations et de
remerciements de Washingtown datée du 11.06.1783.
A noter que sa fille Marie Adélaïde Joséphine DU HOUX, née en 1783,
décédée le 25.05.1887, épousa le 14.06.---- Claude Bernard LOPPIN de
MONTFORT (né en 1752, décédé en 1831), capitaine, rejoint à bord de la
frégate "L'Aigle", fin 1782, le corps expéditionnaire en Amérique où il
servit en qualité d'aide de camp de son beau-père, puis Maréchal de
camp à titre honorifique (1817), Chevalier de Saint-Louis.
Et le frère de celle-ci Charles Gabriel DU HOUX, né à Nancy le
26.02.1767, décédé à Paris le 24.06.1831, sous-lieutenant aide de camp
de son père pendant toute la campagne de l'indépendance américaine,
admis aux Honneurs de le Cour (1787), Maréchal de camp (1814),
Chevalier de St Louis (Dusseldorf 1794) et de la Légion d'Honneur
(1825), épouse le 03.06.1803, Madeleine Françoise Louise Rose de LUSCAN
(décédée à Lisbonne le 14.05.1804, fille de Jean François, Chevalier de
St Louis et de Marie Louise de LA PEYRIE de SOUSSIGNAC). Officier à
l'armée de Condé, pendant l'émigration, puis à celles d'Espagne et de
Portugal sous l'Empire, parvint au grade de colonel. Il fut nommé
maréchal de camp sous la restauration et mourut quelques années plus
tard.
Un autre membre de la famille, cousin germain d'Antoine
Charles, Louis
Antoine DU HOUX DE VIOMENIL, né à Fauconcourt
le 07.01.1745, décédé à Chateaudun (Eure et Loire) le 20.10.1821,
Chevalier
puis baron de Vioménil, lieutenant-colonel, premier aide de camp de son
cousin
germain à la guerre de l'indépendance américaine, puis Maréchal de camp
(1791),
chevalier de St Louis (1772). Il "s'est trouvé au combat de la baie de
Chesapeake et au siège d'York où il est entré l'un des premiers dans la
redoute".
Baron
DE GELLENONCOURT
Moins connu que les membres de la famille DUHOUX, j'ai retrouvé
l'implication du baron de Gellenoncourt dans l'histoire de
l'indépendance américaine dans son dossier militaire aux archives
militaires de Vincennes. Les deux familles étaient alliées puisque
Marie
Antoinette DE GELLENONCOURT DE DARNIEULLES, née en 1788 à Darnieulles,
décédée
vers 1855/1858 à Saint-Dié, demeurait à Darnieulles en 1864,
était alliée à Charles
François DU HOUX (né le 06.11.1788 à Hennezel (Clairey), décédé le
27.08.1746 à
Epinal, juge de paix à Dompaire en 1829 et 1830 puis à Epinal, fils de
Charles
Antoine ou François DUHOUX et de Rose Anne DE MASSEY). Le fils du baron
de Gellenoncourt fut également recommandé par le maréchal de Vioménil
au grade de sous-lieutenant dans le régiment de la garde royale, en
particulier dans une lettre de 1821 dans laquelle il le qualifie de
"mon parent".
Armes de la famille de
Gellenoncourt
Joseph
Benoit
Charles de Darnieulles (de Gellenoncourt) est né le
05.07.1739 et
baptisé le
même jour à Darnieulles (parrain Benoit Charles DE GELLENONCOURT,
chevalier,
comte de Lays ? capitaine de dragons dans le maître de camp,
marraine
Marie Antoine Joseph baronne de Ferrette ? dame chanoinesse
d’Epinal).
Il était fils de Joseph Del de Darnieulles (de
Gellenoncourt), seigneur baron de
Darnieulles (pour la moitié en 1739 et 1771), seigneur de Darnieulles pour
moitié en 1741, 1743, 1753 et 1760, et autres lieux, né le 22.01.1709 et
baptisé le 23 à Darnieulles, décédé le 09.03.1788 à Darnieulles, capitaine au
régiment Royal Lorraine en 1749, capitaine des grenadiers royaux au régiment de
Chabrillant en 1753, ancien capitaine de grenadiers pour le service de France
en 1760 et 1776, chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis, allié le
25.07.1735 à Charmes à Anne Marie Thérèse DE SAINT PRIVE (née le 29.12.1710
à Charmes, décédée le 11.02.1760 à Darnieulles, fille de François Mathieu
Charles Louis Henri de Saint Privé, de Besançon, chevalier, capitaine
des chasseurs de SAR, seigneur voué de Tantimont, Praye, Harmonville,
gentilhomme du duc Léopold, et de Elisabeth de L’Espée, dame en partie de
Praye, Ganviller et Lébeuville, lesquels s’étaient mariés par contrat du
17.07.1699). Joseph
Del DE GELLENONCOURT, chevalier, seigneur de Darnieulles en partie, fut
maintenu et gardé aux droit et possession de se qualifier chevalier par arrêt
de la Chambre des Comptes du 11.07.1763.
Joseph Benoit Charles de Darnieulles (de Gellenoncourt) est
décédé le
04.05.1825 à Bauzemont (château près du mont Notre-Dame),
chevalier, enseigne au régiment royal Lorraine Infanterie du 03.09.1747
à la
suppression de ce corps en 1750, passé ensuite aux cadets gentilshommes
du roi
de Pologne, sous le commandement de Mr le marquis de Baye, maréchal des
camps
et armées de France, jusqu’en 1757, lieutenant réformé au régiment
Dauphin
infanterie en 1757, lieutenant en pied au même régiment le 24.05.1758,
capitaine
de la Compagnie, lieutenant colonel le 17.04.1775, ensuite capitaine en
2° au
régiment du Perche (*),
dédoublement de Dauphin le 07.08.1778, chevalier de
St Louis le 14.05.1779, capitaine commandant au même régiment du Perche
le 08.09.1782 jusqu’en 1792, époque à laquelle il était 1er
capitaine
de ce régiment, passé à l’armée de Condé en 1792, fait major par Sa
Majesté à
la suite d’une blessure en 1794, puis breveté Colonel (régiment
des chasseurs nobles, compagnie N°2), après une autre
blessure, le 01.01.1797 et resté dans ce grade, a fait six campagnes à
l’armée
des Princes, colonel au service de France en retraite en 1824,
chevalier de
l’ordre royal et militaire de St Louis demeurant à Bauzemont en l’an 6
et en 1824,
allié le 21.12.1784 à Nancy St Roch à Marie Sophie Adélaïde HARMAND DE
BENAMENIL (née vers 1760, décédée
le
21.11.1809 à Bauzemont,
fille de Joseph
Nicolas
HARMAND, seigneur de Benaménil, Chazel, Damgevin, et du Chamois,
conseiller au
parlement de Nancy, et de Marie Anne Marguerite DE THOMASSIN). Il fit
partie de
la liste des représentants de la noblesse du bailliage de Darney en
1788 et
était domicilié à Nancy.
Il
participa aux campagnes :
de
Hanovre en 1757, 1758, 1759, 1760, 1761, 1762,
de
Corse en 1769,
d’Amérique
en 1781, 1782, 1783 jusqu’à la paix. Pendant les trois campagnes
d’Amérique il
a embarqué sur le vaisseau « Le Majestueux » (navire
de 110 canons lancé en 1780), où il
commandait 220
hommes, et s’est trouvé à toutes les actions où son régiment a eu part,
entre
autres à la bataille de Filenkausen? et au combat naval sous Cadix.
A
l’armée de Condé les campagnes de 1792, 1793, 1794, 1795 et 1796.
Blessures :
A
l’affaire de Berghen, en 1769, a eu l’avant-bras gauche fracassé par un
boulet,
dont il est resté estropié.
En
1794 (armée de Condé), blessé d’un coup de feu en Alsace (affaire
de
Berstheim).
En
1796 (armée de Condé), blessé d’une balle au pied le 13.08.1796 à Oberkammlach
(Allemagne) où il
commandait
l’avant-garde.
(*)
En 1775, au début du règne de Louis XVI le régiment du
Dauphin est scindé : une partie demeure régiment du Dauphin et donnera
naissance au 29e RI ; l'autre devient régiment du Perche qui, 16 ans
plus tard, échangera
son nom contre celui de 30e RI. Le régiment du Perche fait partie du
corps expéditionnaire de Rochambeau, envoyé en
Amérique du Nord pour combattre en faveur de l'indépendance des
Etats-Unis, 1780-1782.

Nomination du baron de
Gellenoncourt au grade de Capitaine (archives militaires de Vincennes)
Jean
Chrysostome DE VALENTIN
Jean Chrysostome DE VALENTIN
DE LA TOUR, né le
27.01.1770 à Epinal, décédé le 08.12.1814 à Châtel chez son
beau-père, fils de Charles Maurice DE VALENTIN DE
LA
TOUR, chevalier, seigneur de Dounoux, Uriménil, Clairegoutte et La Tour
de
Hadol et de Barbe DE ROZIERES.
Il est entré le
18.09.1781 au régiment de l'Isle de France, s'embarque le 02.02.1791
pour
l'Amérique avec le 2ème bataillon de son régiment, revient pour
s'engager comme
émigré dans l'armée des Princes, reçoit en 1796 en considération de ses
services et de ses blessures les galons de lieutenant dans l'armée de
Condé et
la croix de St Louis, quitte l'armée du prince de Condé à son
licenciement et
rentre en France dépouillé par la Révolution. Il épouse à Châtel-sur-Moselle le 5
fructidor an
13
Marie Louise
Henriette COSSERAT, née le 23.08.1787 à Châtel, décédée le 27.04.1855 à
Châtel, fille de Dieudonné
Henry Joseph COSSERAT DE ROUVROY, lieutenant général au bailliage de
Châtel, et de Marie
Barbe DIEUDONNE.

Armes de la famille de
Valentin
"D'or, à trois quintefeuilles ou roses de gueules ; et pour cimier un lion naissant"
Sources:
- Pour Conrad Alexandre
Gérard :
- Conrad-Alexandre Gérard, éd. Alsatia, Charles Sauter et
Paul Bedel,
- L'express du 26 mai 1994.
- Pour la famille Duhoux
de Vioménil :
- Dictionnaire de la noblesse, Aubert de La Chesnaye des
Bois,
Paris,
1863 à 1876,
- Généalogie Lorraine n° 24,
- Armorial des familles de Lorraine au 19° siècle, Editions
Montpensier, Paris.
- Pour la famille
Gellenoncourt :
- Dossiers
des trois officiers de cette famille disponibles aux archives
militaires de Vincennes, cote 2YE1700.
- AD54 B257 N° 25.
- BNF - dossiers bleus 309 – famille de
Gellenoncourt.
- Pour la famille
Valentin :
- Dictionnaire de la Noblesse, de
La Chesnaye-Desbois,
- Armorial de Lorraine et du Barrois de dom Pelletier, notice sur la famille VALENTIN.